Les pinasses étaient définies dans le Larousse en 1902 ainsi: “PINASSE : Embarcation longue, étroite, légère, marchant à la voile et à l’aviron.” Ba
Le Larousse d’aujourd’hui donne la définition suivante: “Embarcation à fond plat du sud de la Gironde pour tous usages, employée notamment pour la pêche à la sardine.”
Généalogie de la pinasse
La pinasse du Bassin d’Arcachon est aujourd’hui bien sûr la plus célèbre. Elle est devenue au file du temps notre emblème.Voici son l’abrege généalogique habituel.

Son étymologie
Cependant, son étymologie est assez controversée.
Faites votre choix : d’aprés différentes sources, du latin pinax (planche) ou pinus (pin), de l’espagnol pinassa (petit navire), de l’anglais pinace, des mots pinche ou pinque (bateau à fond plat), de l’Hollandais pinck. Et pour thillole ou tillole, tilla (bateau galicien), tille (Breton), thilia (Scandinave) ou comme sa langue l’0ccitan-gascon, langue des Boïens forcément au XIIIe et qui appelaient leur bateau favori en fonction du bois qu’ils utilisaient pour les fabriquer: “lo pin” et qui a donné “pinassa” (-assa est un suffixe qui marque l’augmentation, origine latine -acea/ -acia).
Je rajouterais, et cela n’engage que moi, qu’en grec “naus” veut dire bateau, naw en arménien, nauh en sanscrit. Le celtique et l’irlandais “nau”… Suivant la prononciation, pourquoi pas Pinaus, Pinaw, Pinauh (bateau en pin)???
Les pinasses dans le monde et l’histoire
Avec de telles différences, il faut bien se résoudre à accepter le fait que la pinasse du Bassin d’Arcachon n’est pas la seule pinasse au monde…
Des origines scandinaves?
Par exemple, des analyses historiques montrent que les invasions scandinaves, présentées comme une période de régression dans l’histoire de l’Occident, ont en fait réveillé l’Europe atlantique pour la lancer sur les mers à la conquête du Monde. Joël Supéry, ingénieur au Danemark, remarqua que les pinasses du Bassin d’Arcachon ont une allure bien à elles… dont la structure est identique à celle des drakkars exposés au musée danois de Roskilde.

De même, la nef bayonnaise avec son bordage et son mât central, proue et poupe relevées, porte la marque du kauskip scandinave. Les gabares et caboteurs médiévaux construits le long des rives de la Gironde ou de la Garonne suivent également une architecture à clin, une technique connue des différents peuples du Nord.
Egalement, le terme pinasse ou pinace désigne aussi, au XIIIe siècle, des navires aussi fort que des caravelles.

Aussi, du XIVe au XVIe siècle sur les côtes françaises et anglaises, c’était un petit navire employé au cabotage et quelquefois à la pêche.
Notons que, l’Ordonnance du 6 février 1511, relative aux pêcheurs de Cap Breton, parle de pinasses. En effet, dans le golfe de Gascogne, de longues barques “pinaza” servaient à la pêche à la baleine.

Ces barques baleinières mesuraient de 8 à 10 m de long. Légères et maniables, leur équipage composé de 10 rameurs plus un pilote, leur permettait de se déplacer rapidement.
Cette pinasse de Mimizan qui revient de la pêche au début du 20° siècle avec son mât rabattu, son bordage à clin, ses proues et poupes symétriques, ressemble à s’y méprendre à un Ferja scandinave. –

Enfin, le terme pinasse est aussi utilisé en Afrique pour désigner des pirogues.

Les pinasses du Bassin d’Arcachon
Ce sont les pêcheurs en premier qui utilisaient les pinasses sur le bassin d’Arcachon.

Par exemple, les ostréiculteurs utilisaient les pinasses pour faire la navette entre le port et les parcs.

Les rames ou les voiles propulsaient les pinasses.
Plus tard début 1900, elles seront motorisées grâce à Albert Couach et Auguste Bert.

A partir de là, elles seront pour certaines pontées. Alors, la pinasse va devenir un outils de travail mais aussi de loisir avec le développement de la plaisance.
Pour conclure, nous allons développer dans les articles suivants de cette page, les différentes pinasses du Bassin d’Arcachon et décrire les chantiers navals et architectes qui ont contribué à son évolution.
Source: Astié, archives.le64.fr, L’OBS, Association Aci Gasconha : conférence de Cathy Constant-Elissagaray, Wikipédia