Les pontons
L’histoire des pontons du Bassin d’Arcachon..
Les gardiens des parcs à huitres
Les parcs à huîtres du bassin d’Arcachon ont toujours été victimes des forfaits de certaines brebis galeuses…
Pour les protéger et dissuader les contrevenants des pontons de garde ont été mis à l’ancre au milieu des parcs.
Ainsi, sur cette gravure de Kaufman datée de 1892 nous permet de voir un ponton de garde ancré dans le bassin vers lequel se dirige une pinasse à rame.
Les gardes étaient assermentés par la justice et quand, de Noirmoutier, on a fait venir des grandes quantités d’huitres, grâce à ses gardiens très spéciaux, elles étaient en sécurité.
Les pontons ressemblaient étrangement aux roulottes des bohémiens..
Ils étaient formés d’une coque ventrue surmonté d’un roof immense duquel on voyait la cheminée d’un poêle à bois sortir. Leur intérieur modeste offrait un coin repas et une partie nuit.
De postes de garde à habitations..
En 1877, 50 pontons payaient une taxe de stationnement dans le port de La Teste. On peut ainsi imaginer la quantité incroyable de pontons qu’il y avait alors sur le bassin!
Rapidement les pontons ont été utilisé comme logements et ateliers par les parqueurs. Certains servaient aussi de réservoirs pour stocker les huîtres avant de les ramener dans les ports.
À cette époque les déplacements à la rame ou à la voile étaient très longs.
Grâce à ces habitations rustiques on a pu rentabiliser les zones de culture en restant sur place.
On imagine que ces pontons étaient tractés par deux ou trois pinasses qui utilisaient les courants et les marées pour les amener à leurs places définitives.
Peut-être que les premiers vapeurs du Bassin d’Arcachon ont aidé également à les tracter?
Puis, au fil des années, comme le montrent les cartes postales du début du siècle, les pontons ont été installés sur le bord de la plage de la côte Noroit.
L’utilisation des pontons en habitation est une des explications possibles de l’origine de la colonisation de ce côté du bassin par les pêcheurs de La Teste et Gujan
Certaines photographies montrent également des pontons qui semblent être au milieu des pins. Peut-être ont-ils été déplacé lors de fortes marées?
Et les temps changent..
Ainsi, l’apparition des premiers moteurs marins en 1905 et la motorisation en série des pinasses, les ont fait disparaitre progressivement. Les déplacement devenaient ainsi rapides et le travail simplifié.
Les dernière demeure connue de gardien de parc date de 1930.
Sur la plage de l’Aiguillon vers 1940 il y avait encore un ponton échoué et un autre sur le” Truc de la carène” à La Teste
Progressivement comme dans le village de l’Herbe, ils ont été remplacés par des cabanes.
En 2017 un des deux derniers pontons qui se trouvait dans un jardin de la conche du Mimbeau a été démoli et remplacé par un cabanon de jardin..
Le tout dernier est au bord de la plage au village de l’herbe. Il a été recouvert d’une toiture, il est à la villa “le Vieux Ponton”.
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Corriger “au fil des années des années”
Merci beaucoup Raphaël! Tellement difficile les relectures…..