Nos pinasses aux Dardanelles

Nos pinasses aux Dardanelles

21 août 2024 0 Par Claudine Busca

Nos pinasses aux Dardanelles, 1915, source Gallica
Nos pinasses aux Dardanelles, 1915, source Gallica

Des pinasses du Bassin d’Arcachon participèrent à la Bataille des Dardanelles et à l’ouverture d’un front périphérique, dont l’épicentre était Salonique en Grèce. Dès le mois d’août 1914, le Ministère de la Marine réquisitionna des navires et des inscrits maritimes afin de constituer une flotte auxiliaire pour compléter les moyens insuffisants de la Marine Nationale.

Extrait de: Les campagnes de 1915, Général Malleterre, source Gallica
Extrait de: Les campagnes de 1915, Général Malleterre, source Gallica

Ainsi, des milliers d’hommes combattirent dans ce corps expéditionnaire que l’on nomme l’Armée d’Orient. Ajoutons une pensée pour Sylvie Nadal Baïle et son frère Jean-Michel dont le grand-père fut un des nôtres qui partit aux Dardanelles..

Pinasse en rade de Mytilène en 1915, source Gallica
Pinasse en rade de Mytilène en 1915, source Gallica

Réquisition des pinasses

Précisons que, le décret du 31 juillet 1914 prévoyait deux types de réquisitions. La réquisition en propriété où le navire devenait la propriété de l’état, et la réquisition en jouissance où le navire était éventuellement rendu à son propriétaire à la fin des interventions.

5 pinasses, source Gallica
5 pinasses, source Gallica

Grâce à leurs qualités nautiques, les pinasses servirent aux déminages, remorquages, aux transports rapides, aux rapatriements des blessés vers les navires-hôpitaux et enfin d’éclaireurs.

Pinasse en route pour les Dardanelles devant le River-Clyde, source Gallica
Pinasse en route pour les Dardanelles devant le River-Clyde, source Gallica
14 pinasses sur la base de Salonique, source Gallica
14 pinasses sur la base de Salonique, source Gallica
22 pinasses pour le transport et le ravitaillement, août 1915, source Gallica
22 pinasses pour le transport et le ravitaillement, août 1915, source Gallica
27 pinasses,Corps expéditionnaire d'orient, Source gallica
27 pinasses, Corps expéditionnaire d’orient, Source gallica
Les pinasses aux Dardanelles aux côtés du River-Clyde, source Gallica
Les pinasses aux Dardanelles aux côtés du River-Clyde, source Gallica

Départ des pinasses

Alors, dès les premiers mois de 1915, la marine Arcachonnaise coopéra d’une manière importante. Vingt huit chalutiers vapeur furent réquisitionnés à l’exception de deux qui restèrent sur la Bassin à la disposition des pêcheries.

Le chalutier arcahonnais Albatros II réquisitionné le 14 avril 1915. II fut sans doute l'un des plus héroïques chalutiers de la 1ère Guerre Mondiale comme l'atteste ses deux citations à l'Ordre de l'Armée Navale. source postenavalemilitaire
Le chalutier arcahonnais Albatros II réquisitionné le 14 avril 1915. II fut sans doute l’un des plus héroïques chalutiers de la 1ère Guerre Mondiale comme l’atteste ses deux citations à l’Ordre de l’Armée Navale. source postenavalemilitaire

Le Courrier du Cap, qui assurait les liaisons entre Arcachon et le nord Bassin, fut lui aussi réquisitionné en 1917 au grand désespoir des habitants de la presqu’île pour partir aux Dardanelles. Il reviendra à arcachon le 9 mars 1919.

Ecole Navale de Bret, source Gallica
Ecole Navale de Bret, source Gallica

En tout, l’état réquisitionna 78 pinasses ou canots à moteurs et envoya la majorité aux Dardanelles ou à Salonique.

Arcachon pendant la guerre: tout ou rien

Arcachon connut alors une période exectionnelle de prospérité apparente, car de nombreuses familles des départements envahis vinrent se réfugier dans notre station hospitalière. Tous les hôtels étaient pleins et tous les chalets loués.

Boulevard Veyrier Montagnères en 1915
Boulevard Veyrier Montagnères en 1915

Les soldats en permission dépensaient à pleines mains avec l’insouciance de personnes destinées à une fin prochaine. Certains commerçants firent fortune car ils avaient anticipé et remplis leurs magasins.

A partir de 1917, les soldats russes et américains, qui succédèrent aux tirailleurs sénégalais, rivalisaient de prodigalité. Un adolescent rapporta: “Les russes buvaient de grands verres de Cognac et donnaient de généreux pourboires”.

A l’inverse, Monsieur Rebsomen présentait les russes comme une horde de brutes et d’ivrognes insubordonnés. Ces soldats russes appartenaient à la 3° Brigade du corps expéditionnaire russe qui, après la rébellion de la Courtine, fut déplacée au camp du Courneau, sous les ordres du général Nikolaï Lokhvisti. Ils venaient en ville pour “faire la noce”. André Rebsomen témoigne qu’on les voyaient dans les rues une bouteille sous le bras, ivres et bousculants les passants.

Le Général Nikolaï Lokhvisti commandant de la 3° brigade  Russe au camp du Courneau. source  brigadesrusses.fr
Le général Nikolaï Lokhvisti commandant de la 3° brigade Russe au camp du Courneau. source brigadesrusses.fr

Quoiqu’il en soit, les produits de première nécessité, tels que le charbon, le sucre et le sel, se vendaient à prix d’or, de telle sorte que pour beaucoup d’arcahonnais, il était quasiment impossible de les acheter. Même les bains étaient interdits sauf dans le bassin. Et enfin, le carburant manquant, les pinasses restantes étaient alignées le long des plages. Heureusement, certaines à cette époque étaient munies de voiles.

Pour la ville d’Arcachon ,comptant à l’époque 10205 habitants, 2 369 personnes furent mobilisées. La proportion était la même pour les autres communes du bassin. 11% des mobilisés furent tués ou portés disparus.

Abel Auschistzky et la pinasse

Abel Auschitzky, le futur célèbre avocat de la cour d’Appel de Bordeaux et Chevalier de la Légion d’Honneur, fut mobilisé dans l’Armée d’Orient. Dès le début de la guerre, il combattit sur le Front de Salonique et le Front de Macédoine.

Abel Auschitzky Chevalier de la Légion d'Honneur, sourceBase de données LÉONORE
Abel Auschitzky Chevalier de la Légion d’Honneur, sourceBase de données LÉONORE

Débarqué à Salonique comme attaché à l’intendance, il partit sur le front et découvrit la neige en Albanie, pays sans voie ferrée et avec une seule route difficilement praticable. Le ravitaillement y étant très compliqué, l’armée française développa tous les moyens imaginables avec l’aide d’une population bienveillante. Il partit ensuite dans la région des lacs en Serbie.

Lettre d'Abel Auschitsky parue dans l'Avenir d'Arcachon en 1917 Source Gallica
Lettre d’Abel Auschitsky parue dans l’Avenir d’Arcachon en 1917 Source Gallica

Au bord d’un de ces lacs, pour ravitailler un régiment, il fut transporté l’espace d’un instant chez lui, au Mouleau. Le bruit d’un moteur Couach retentissait dans ses oreilles. Une pinasse semblable à la sienne, “Ama Baïta”, du même nom que sa maison au bord de la plage du Mouleau, arriva en escortant une flottille de bateaux Motogodille du génie.

La villa Ama Baïta d'Abel Auschitzki au Mouleau. Source bertrand.auschitzky.free.fr
La villa Ama Baïta d’Abel Auschitzky au Mouleau. Source bertrand.auschitzky.free.fr

Le contexte

Mentionnons que, dès le 1° novembre 1914 les Turcs entrèrent dans la Grande Guerre aux côtés des Allemands et des Austro-Hongrois.

Sachant que, la Russie étant notre précieux allié, l’idée était de prendre à revers l’Allemagne et l’Autriche-Hongrie en s’emparant de Constantinople. Ainsi on forçait la Turquie à la paix, afin de rouvrir les liaisons maritimes avec les ports russes de la mer Noire. Mais les Turcs, avec les conseils de l’Allemagne avait anticipé et fortifié ses côtes savamment.

Menée entre février 1915 et avril 1916, c’est Winston Churchill , premier Lord de l’Amirauté (commandant général de la Royal-Navy) et Raymond Poincaré, président de la République française. qui sollicitèrent cette opération franco-britannique.

L’enfer des Dardanelles

Le Détroit des Dardanelles, source Gallica
Le Détroit des Dardanelles, source Gallica

Comme l’illustre cette carte, le long détroit des Dardanelles s’étend sur 61 km longueur et seulement de 1,2 à 6 km de largeur. Début 1915, les alliés commencèrent par le bombarder. Puis, ils lancèrent une nouvelle attaque, cette fois navale, à son entrée avec avec seize cuirassés escortés par des destroyers, le 18 mars. Les navires ouvrirent le feu sur les défenses Turques à l’entrée de la mer de Marmara et, après à peine une heure, lancèrent l’attaque en vue d’un débarquement.

Mais l’armée Turque avait savamment miné le détroit. Des chalutiers dragueurs et des pinasses déminaient les fonds sans relâche. Mais l’armée Turque ne cessa de continuer à poser des mines.

Le détroit des Dardanelles, localisation et déplacement des unités.
Le détroit des Dardanelles, localisation et déplacement des unités.

Rapidement, un premier cuirassé français, le Bouvet, heurta une mine dérivante et coula à pic vers 14h. Ensuite, deux autres cuirassés français furent touchés mais réussirent à se retirer. Deux des cuirassés britanniques, l’Océan et l’Irrésistible heurtèrent également des mines, et coulèrent lentement. Heureusement, on sauva leur équipage pratiquement au complet. A force, les mines vinrent à bout de plusieurs contre-torpilleurs.

Le cuirassé français le Bouvet, source Gallica
Le cuirassé français le Bouvet, source Gallica

Ajoutons que, nos pinasses furent également utilisées pour le transport des soldats blessés à bord du navire-hôpital Bien Hoa.

Navire hôpital Bien-Hoa vers lequel nos pinasses transportaient les blessés, source Genawiki
Navire hôpital Bien-Hoa vers lequel nos pinasses transportaient les blessés, source Genawiki

Les forces alliées lors de la bataille de Gallipoli

Un débarquement eu enfin lieu le 25 avril 1915.

Carte élaborée par E. de Martonne en 1915 pour la Commission de géographie du SGA (Notice sur la Turquie d’Europe et d’Asie, Paris, SGA, 1915)
Carte élaborée par E. de Martonne en 1915 pour la Commission de géographie du SGA (Notice sur la Turquie d’Europe et d’Asie, Paris, SGA, 1915)

La 29e division britannique débarqua sur cinq plages de la pointe sud de la péninsule (indiquée par les cinq flèches rouges autour du cap Helles) et tenta de s’emparer des hauteurs d’Achi Baba sous le commandement du général  Ian Standish Monteith Hamilton.

Général Ian Standish Monteih Hamilton
Général Ian Standish Monteih Hamilton

Au même moment, une division coloniale française lançait une attaque de diversion à Kum Kale, du côté asiatique du détroit (indiqué par la flèche bleue)sous le commandement du général Albert d’Amade.

Général Albert d'Amade
Général Albert D’Amade

Enfin, le corps d’armée australien et néo-zélandais (ANZAC) effectua un débarquement séparé à environ 20 km au nord à Ari Burnu (plus tard connu sous le nom d’Anzac Cove) sous le commandement du général William Birdwood. Leur travail consistait à sécuriser la chaîne de Sari Bair, aboutissant à la capture de Mal Tepe.

Général William Birdwood
Général William Birdwood

L’ensemble des forces alliées étaient sous le commandement de l’amiral britannique John Michael de Robeck.

L'amiral John Michael de Robes, source wikipedia
L’amiral John Michael de Robes, source wikipedia

L’empire Ottoman s’allie aux Puissances centrales

Précisons que, l’Empire Ottoman (la Turquie) voulait exercer un plus grand contrôle territorial sur les peuples turcs, dont un grand nombre vivaient en Russie, et ainsi, protéger sa frontière de la Russie. A ce titre, les turques rejoignent les Puissances centrales (Allemagne et Italie) en 1914.

Lors de la Bataille de Gallipoli, à seulement 34 ans, le jeune colonel Mustafa Kemal Atatürk, futur président et fondateur de la République de Turquie, deviendra un héros national grâce à sa contribution lors de la victoire contre toute attente sur les Alliés à la Bataille de Gallipoli.

En février 1915, il est envoyé sur la presqu’île de Gallipoli pour bloquer les Britanniques. Faisant preuve d’un courage exceptionnel, menant en personne des contre-attaques désespérées à la tête de ses hommes, Mustafa Kemal inflige aux Anglais une défaite retentissante qui lui vaut le grade de général et le titre honorifique de Gazi, le «Victorieux».
Sans délai, il sera promus au grade de général en 1917.

Le général Kemal Pacha
Le général Kemal Pacha

Le débarquement des troupes de l’Anzac remorquées par les pinasses

La théorie

En théorie, le général commandant les ANZAC sir William Birdwood, souhaitait ainsi débarquer 4.000 hommes de la 1° division d’infanterie de l’armée australienne, en trois vagues successives, sur un front d’environ 2 000 mètres.

Précisons que, c’est le 10° bataillon d’infanterie australien qui devait commencer. Les hommes allaient s’entasser dans les canots, et sitôt remplis, ils seraient largués. Alors, des pinasses du Bassin d’Arcachon les attendraient pour les remorquer jusqu’à la côte quatre par quatre. A une cinquantaine de mètres du rivage elles devaient à leur tour larguer les canots .

Une fois débarquées, les troupes devaient foncer vers l’intérieur pour prendre pied, à deux kilomètres de la plage, au sommet de trois collines dominantes. Sans tarder, les autres vagues d’assaut, protégées par les postes établis sur les hauteurs, aborderaient un terrain relativement facile et installeraient une ligne organisée, à 3 ou 4 000 mètres plus loin.

La pratique

Ainsi, dès l’aube le débarquement commença, sur cinq petites plages de la presqu’île de Gallipoli, à l’extrémité nord-ouest des Dardanelles. On le nommera « l’enfer de Gallipoli ».

Source Gallica
Source Gallica

La côte à 3000 mètres était à peine visible aux premières lueurs de l’aube. Un silence complet régnait.

Témoignage du soldat Archibald Woodraw, 10ème bataillon d’infanterie australien.
Témoignage du soldat Archibald Woodraw, 10ème bataillon d’infanterie australien.

Le traquenard ottoman

Mais à cette époque, sans l’aide précieuse de nos GPS, ils se trompèrent d’endroit pour une des zones prévues. En effet, les Turcs avaient intentionnellement déplacé une bouée de marquage beaucoup plus au nord face à des escarpement quasi infranchissables.

Ainsi, rapidement les patrons des pinasses s’aperçurent de l’erreur commise. Dans ces conditions, il était trop tard pour changer de cap et l’on ne pouvait ni revenir en arrière ni longer la côte hostile en remorquant des canots chargés à en couler. Devant eux, il n’y avait pas la plage de deux kilomètre prévue mais un promontoire couronné par les fortifications d’Ari Burnu.

Le débarquement des troupes de l’Anzac

Alors, lorsque le premier canot arriva, les Turcs déclenchèrent le feu. Les hommes sautèrent des canots pour tenter d’éviter les balles. Cependant, beaucoup n’atteignirent pas la plage. Les plus chanceux commencèrent à tenter de gravir la pente en s’accrochant aux racines et en se déchirants les mains sur les rochers. C’était le désordre complet. Malgré cela, les autres canots continuaient à débarquer débordant d’hommes pendant que les tirs des mitrailleuses les frappaient. Les différentes unités dans ce chaos se mélangeaient et il devenait impossible d’atteindre les objectifs d’organisation fixés.

Près de 4000 hommes continuaient à avancer pendant qu’il devenait impossible d’évacuer les blessés et que d’autres hommes étaient encore débarqués.

L’Etat-Major avait prévu, l’organisation des communications mais, le terrain escarpé rendait cela impossible et les différents officiers responsables ne pouvaient donc plus gérer leurs hommes.

Pendant ce temps, des Neo-Zélandais et des Indiens débarquèrent aussi. Mais à partir de ce moment, les Turcs furent désorganisés et à bout de munitions.

C’est la raison pour laquelle, le jeune général Kemal Pacha prit la décision personnelle de faire intervenir sa division entière au lieu d’un seul bataillon comme prévu initialement. Ainsi, il partit à la tête de ses hommes au combat. Sa présence sur le champ de bataille leur donna la force dans un dernier élan et les Anzac perdaient le combat.

Winston Churchill a sous-estimé l’armée turque

En fin de compte, le général Kemal Pacha devint alors un véritable héros en Turquie et Winston Chruchill dut attendre la seconde guerre mondiale pour redorer son blason.

Winston Churchill, source Gallica
Winston Churchill, source Gallica

Ajoutons qu’en juin 1916, le ministre de la guerre, Herbert Kitchener, lui fit remarquer juste avant de mourir à bord du croiseur blindé le HMS Hampshire lors d’un bombardement:  “Il est un exploit que personne ne songera jamais à vous nier: la flotte était prête.”

Source Revue Hebdomadaire, Gallica
Source Revue Hebdomadaire, Gallica

Se souvenir des Dardanelles

Beaucoup d’embarcations canots et pinasses furent détruites et leurs occupants tués ou noyés. Au total, cette opération inutile aura coûté la vie à 180.000 soldats alliés dont 30.000 Français et 66.000 Turcs.

Souvenir de la bataille des Dardanelles, source euronews

Pour conclure, résignés, les Alliés évacuèrent leurs corps expéditionnaires et les transfèrent à partir d’octobre à Salonique, en Grèce. Les derniers soldats quittèrent les Dardanelles dans la nuit du 8 au 9 janvier 1916…

Le cimetière français de Seddul-Bahr, source lagrandeguerre.1fr1.net

Sources:

Avec l’aide bienveillante de @Claude Cémoi de Facebook

https://forum.pages14-18.com/viewtopic.php?t=35474

https://theatrum-belli.com/lexpedition-des-dardanelles-19-fevrier-1915-9-janvier-1916%EF%BB%BF/

https://www.herodote.net/25_avril_1915-evenement-19150425.php

https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/2640-les-allies-debarquent-a-gallipoli-25-avril-1915.html

https://www.histoire-pour-tous.fr/dossiers/2640-les-allies-debarquent-a-gallipoli-25-avril-1915.html

https://books.openedition.org/pressesinalco/20718

https://www.cheminsdememoire.gouv.fr/fr/le-corps-expeditionnaire-russe-pendant-la-premiere-guerre-mondiale

https://www.brigadesrusses.fr/Destins_individuels.GB.ht

https://www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr/ui/

https://bassin-arcachon-patrimoine-naval-plaisance.fr/2024/07/31/les-bacs-a-voiles/

http://www.latestedebuchdansles.sitew.fr/?fbclid=IwY2xjawEtxdFleHRuA2FlbQIxMAABHXxL9vpseTpfmeQ-xOw1aXoabuL9cidnaetIxIgoakkVPerqEq0hEP4INQ_aem_d_FDBkvgSKPu4-gz9IA_3Q

https://fr.wikipedia.org/wiki/John_de_Robeck

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k91079522/f1.item.r=Churchill%20dardanelles

http://jeanmarieborghino.fr/a-journey-to-gallipoli-terminus-gaba-tepe/

http://bertrand.auschitzky.free.fr/AppendicesAuschitzky/LevillaAmaBaita.htm

https://www.medailles1914-1918.fr/puissancescentra.html#:~:text=Puissances%20centrales%20accueil,et%20l’Autriche%2DHongrie.

https://www.postenavalemilitaire.com/t3983-albatros-ii-1915-1919